l'atelier 216 002 - Nouvelles situations critiques
216 002
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216 000 secondes, soit 3600 minutes, soit 60 heures d’enseignement dédiées aux nouvelles pratiques contemporaines de la création. Une équipe d’enseignants engagée dans une pédagogie de situations résolument spéculatives sur la ville, ses abords, ses rives et ses débordements. Une pédagogie de l’oblique pour favoriser l’implication du regard ! Un exercice pour activer des développements des langages d’observations critiques et des expressions narratives. Une envie de récits, de point de vues contradictoires qui s’opposent dans l’esprit de la dispute, du slogan au ring. Une somme d’implications pour deux cent seize mille secondes de mises en situation cherchant par l’art, le politique et la philosophie à questionner les étudiants, à cultiver la diversité de leurs appréhensions de la cité pour une émancipation du regard et une autonomie critique de la pensée.
Les objectifs pédagogiques
sont de faire acquérir aux étudiants des compétences en analyse critique de la cité et en expression sur son étendue, tant d’un point de vue architectural qu’urbain ou encore social, en s’appuyant sur des expériences de l’art et des protocoles générés par les artistes. La transversalité (des méthodes et moyens engagés) est l’axe qui nous permet de travailler à partir d’intelligences complémentaires engageant l’étudiant dans un jonglage permanent entre des attitudes, des savoirs et des outils différents. Chacun d’entre eux devra acquérir le sens du récit, en comprenant les enjeux d’usages des codes et des signes qu’il utilise pour son propos. L’accumulation des cultures du récit, qu’elles soient visuelles et orales (l’image photographique, la littérature, le graphisme, le slogan, la poésie, la joute orale ou la composition sonore), seront abordées comme autant de continents étrangers. Ces compétences sémantiques et culturelles sont appréhendées et rendues lisibles par l’apprentissage d’outils techniques traversant les médias de la photographie et de la prise de notes, de la rédaction et de l’infographie (photoshop et Indesign, outil web), de l’enregistrement et du montage sonore, de la mise en ligne de contenus et de l’apprentissage du débat public. L’expérience du voyage, par le déplacement vers un nouveau contexte sans destination déterminée, sera le moyen pour rendre effective cette pédagogie du mouvement, source potentielle de création et initiatrice de prospections.
Esthétique et politique des situations urbaines
Peut-on penser la ville, ses lieux publics ou lieu d’accueils des publics sans modéliser une unité de corps en particulier ? Comment nos corps s’adaptent-ils à la ville ? L’art et son exercice ré-inventent nos approches de la ville, en déconstruisant
certaines normes de relation à l’autre. Comment des personnes handicapés peuvent inventer avec nous ces nouvelles situations urbaines ?
La ville différente ou comment la création issue du terrain de la rencontre avec des personnes en situation de handicap pourra relocaliser des enjeux souvent réduits à des contraintes d’accessibilité ? Des personnes handicapées nous rejoignent tout au long du semestre pour travailler avec nous à ces enjeux.
Cet examen critique de la ville, de ses architectures et de ses lieux publics s’inscrit sur le principe d’une appropriation des langages de l’art. L’espace pédagogique proposé invite à l’apprentissage et à la manipulation de processus d’émergence et de fabrication de récits issus de lecture urbaines, périurbaines et architecturales.